FIN DU REPORTAGE SUR LE METIER DE CIRIER
Certaines manifestations religieuses étaient inconcevables sans les décorations appropriées. Les cierges et bougies en faisaient partie. Nous n'avons pas pu garder le dernier cierge de procession, beaucoup trop abîmé. Il faisait à peu près 5 m de haut pour une circonférence d'environ 50 cm, entièrement sculpté, doré et peint. Un travail minutieux qui demandait des heures et des heures de travail. Je n'ai pas pu le photographier, son état était vraiment miteux mais je suis contente d'avoir pu le regarder car il est difficile de se l'imaginer.
La cire, une fois ramollie, était travaillée pour faire ressortir des décors en relief, qui étaient ensuite dorés à l'or fin et quelquefois simplement peints. Voici quelques uns des outils qui permettaient cet art. Certains sont identiques à des tampons encreurs. Les motifs sont des scènes religieuses. Le matériaux utilisé est le buis qui est imputrescible. En effet, le travail se fait dans une atmosphère chaude et humide, une autre matière n'aurait pas résisté à ces conditions.
Ici il y a essentiellement des pinces. Chacune a un motif différent. Il suffit de pincer la cire molle pour faire ressortir le motif. Vous le travaillez en cercle pour obtenir une fleur ou en pourtour de la bougie pour faire une frise. Au sujet des autres outils présentés ici, mon beau-père ne se souvenait plus de leur utilité. Les fêtes religieuses grandioses ayant disparu, la technique en a fait de même.
Une fois les bougies coulées, roulées, percées, il faut leur faire une belle tête. A l'aide d'une réglette, la tête est moulée en cône. Il n'y a plus qu'à éliminer le surplus pour faire apparaître la mèche.
Mise en paquets pour être suspendus dans une pièce obscure afin de ne pas en altérer la blancheur.
L'organisation du travail était souvent par journée. A savoir, une journée entière de coulage puisque lorsque la température de la bassine était atteinte, il était plus judicieux de la maintenir pour plusieurs heures. A une époque le coulage se faisait à semaine entière (les parents de mon beau-père avaient 3 ouvriers). Il faut préciser que les bougies des églises étaient neuves à chaque office...!!! elles étaient donc reprises, fondues, filtrées et re-coulées....
Les bougies étaient donc mises en stock en attendant une commande. Ensuite venaient les étapes de roulage, perçage et étêtage. Pour que je puisse faire mes photos, mon beau-père m'a montré toutes ces tâches en une journée.
J'aime beaucoup cette photo, car si on ne sait pas de quoi il s'agit il est difficile de deviner le sujet. Ce sont donc les paquets suspendus vus du dessous.
Je termine donc ce mini reportage sur ce noble métier. En le faisant je souhaite surtout permettre à certain de le découvrir et à d'autre de s'en souvenir.
ma conclusion sera cette flamme issue d'une des dernières bougies de la famille (diam. 10 cm).